dimanche 24 mai 2015

P'tite Chronique #6

          En ce dernier jour du festival de Cannes, je vais vous parler d'un film qui reçu en 2003 la Palme d'Or ainsi que le prix de la mise en scène ( ce dont je suis particulièrement d'accord). Hier soir j'hésitais entre un film d'auteur à petit prix sur la télé à la demande ou bien un film récent. J'ai failli regarder Comment tuer mon boss 2, ça aurait fait vachement moins classe. En voici ma petite chronique.



Titre: Elephant
Réalisateur: Gus Van Sant
Année:  2003
Durée: 81 min
Acteur: Non professionnels 

Résumé: On suit plusieurs adolescents américains dans un même établissement scolaire qui va subir une tuerie de la part de deux lycéens. 


J'avais trouvé ce film un jour pendant mes recherches sur le net (et j'en fait des tas) et étant intéressé par ce phénomène tragique qui touche les USA qui sont les tueries dans les lycées, en particulier celle de Columbine, dont le film est inspiré ( et qui est aussi le thème du documentaire de Michael Moore, Bowling For Columbine), j'étais intéressé par voir la vision d'un cinéaste sur un tel évènement. 
Et quelle claque. 
Surtout au niveau de la mise en scène qui est vraiment très belle et intéressante. On suit littéralement les adolescents pendant leurs journées, quand ils marchent, on les suit derrière eux( je pense à de la steady cam), sur de plus ou moins long plan séquence. Les mouvements de caméra sont beaux, fluide, on voit et ressent l'environnement. La mise en scène et très douce, lente, comme le calme avant la tempête (comme il nous l'est montré concrètement dans le film). Même le format en 4:3 est intéressant, cette image presque carré, rare dans le format du long métrage (plus attribué au téléfilm et série) est intéressant, donnant un petit ton documentaire amateur au film je trouve.
Le film est non linéaire, et au fil du film on passe d'un personnage à l'autre et on recroiser des scènes qu'on à suivit tantôt en arrière plan. Super idée. 
Il n'y a pratiquement pas de dialogue et pourtant dans ce fait de suivre vraiment les adolescents, presque en voyeur, on s'attache à eux. 
En tant que film "d'auteur" et son lot de clichés parfois pas si loin de la vérité, je me suis étonné de la longueur du film (même pas une heure et demi) et je pensais que vu le ton du film, la scène de tuerie serait absente du scénario. Mais il n'en ai rien, et la façon froide de filmait l'évènement rend l'expérience presque viscérale. 

Niveaux message et interprétation, c'est assez facile d'accès, on voit bien que les adolescents sont lambdas. Avec leurs problèmes familiaux, amoureuse, asociale. Bref on suit des lycéens types. 
Pour les deux tueurs, ils sont dépeins un peu dans le cliché du lycéen loser. Qui se fait un peu rejeter, qui ne se sent pas à ça place dans ce monde. Mais pas dénué d'intelligence, un des protagoniste dans la scène centrale du film joue Für Elise de Beethoven au piano, morceau très beau dans un scène banale. 
J'ai lu qu'il y avait aussi le fait que les deux adolescents refoulé leurs homosexualité comme on peut le voir quand un des deux rejoint l'autre dans la douche et qu'ils s'embrassent. Pour ma part je pense que c'est faux, c'est juste que l'un deux dit: "dire que j'ai jamais embrassé personne" et sachant qu'ils ne sortiront pas vivant leur terrible plan, ils s'embrassent pour ce dire qu'ils sauront ce que sait avant de mourrir. 

Bref je vous conseille ce film, ne serait-ce que par l'ingéniosité de la mise en scène qui montre vraiment que le cinémas c'est l'art de raconter une histoire avec des images. 

H.K.

1 commentaire:

  1. Coucou Hank! j'aime beaucoup tes vidéo, tes chroniques car je te sent passionner par se dont tu parle ! en tout cas je pense visionner se film très rapidement car moi aussi je suis intéresser par cette thématique des tuerie au USA et j'aime les films basé sur des faits réel et en plus concernant les ado ... merci de la découverte!

    RépondreSupprimer